Quelles différences entre SII et MICI ?

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La confusion entre syndrome de l'intestin irritable et les maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) est récurrente du fait d'un grand nombre de symptômes identiques. Mais quelles différences existe-t-il entre ces deux pathologies ?
Quelles différences entre SII et MICI ?

Le syndrome de l’intestin irritable (SII) est fréquemment confondu avec les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique. Et pour cause, ces maladies concernent l’intestin et les symptômes rapportés par les patients peuvent être proches. Mais quelles différences entre SII et MICI ?

SII & MICI : ne plus confondre

Les MICI sont des maladies dites structurelles, c’est-à-dire que lors d’un examen par radiographie, endoscopie ou biopsie, des dommages structurels peuvent être présents dans l’intestin. En cause ? L’inflammation, dont l’origine exacte donne du fil à retordre au corps médical. Ces dommages structurels ont de nombreuses conséquences : traitement médicamenteux, prise en charge nutritionnelle, hospitalisations, chirurgies…

Au contraire, le SII est une maladie dite fonctionnelle, altérant le fonctionnement de l’intestin. Les examens d’une personne souffrant du syndrome de l’intestin irritable ne révéleront pas de dommages structurels ni de lésions. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles le diagnostic du SII a longtemps été un diagnostic d’exclusion.

Des différences entre SII et MICI dès l’examen physique

Les examens physiques ne révèlent aucun signe permettant d’affirmer qu’il s’agit du SII. Au contraire, les dommages inhérents à la maladie de Crohn ou de la rectocolite hémorragique peuvent être observés lors d’un examen physique : masse dans l’abdomen, fistules, abcès anal ou encore la perte de poids. L’inflammation étant en cause dans les MICI, elle peut aussi se retrouver ailleurs qu’au niveau intestinal. Aussi n’est-il pas rare que l’inflammation se manifeste par une dermatite, de l’arthrite ou un iritis (une inflammation de l’iris).

SII & MICI, des symptômes vraiment distincts ?

Les symptômes typiques du syndrome de l’intestin irritable, vous les connaissez. Diarrhée, constipation, douleurs voire crampes abdominales et nombre de ballonnements. Or, ces symptômes sont également récurrents en cas de maladie de Crohn ou de rectocolite hémorragique, la confusion peut donc s’entendre. Mais les MICI impliquent d’autres symptômes, notamment en phase de poussée, qui ne se manifestent pas en cas de SII comme l’anémie, les saignements rectaux, la fièvre et la fatigue, la perte d’appétit.

De la nécessité du diagnostic

Durant des années, le diagnostic du SII reposait sur un diagnostic dit d’exclusion. En effet, le patient dans l’attente d’un diagnostic devait subir une multitude d’examens afin d’écarter une pathologie organique. Examen sanguin, analyse des selles, coloscopie, fibroscopie, biopsie… Aujourd’hui, la voie vers le diagnostic n’est plus aussi sinueuse, une numération sanguine et une analyse des selles suffisent à établir le diagnostic en l’absence de signaux d’alarme (perte de poids involontaire, rectorragie, diarrhées volumineuses, antécédents familiaux de cancer colorectal ou de MICI).

Si aucun signal d’alarme n’est constaté, le médecin ou gastro-entérologue ne prescrit a priori pas d’examen complémentaire car les résultats seraient normaux. Mais si un ou plusieurs signaux d’alarme sont relevés, des examens complémentaires sont alors nécessaires afin notamment d’écarter une MICI via le dosage de la calprotectine fécale et/ou le dosage du fer sérique, sans nécessairement avoir recours à une endoscopie.

Une recherche d’anticorps pour la maladie cœliaque est néanmoins fréquente chez les malades SII type diarrhée, car la prévalence de maladie cœliaque est plus élevée chez les malades SII que dans la population générale.

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Sources :
Société canadienne de recherche intestinale
Proximed
CREGG
Inserm
Revue médicale suisse
FMC Gastro.

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