Journal alimentaire d’un confiné

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À chacun son propre confinement. Si pour certains le confinement est marqué par l'appréhension de l'école à la maison, pour d'autres la fin de toute vie sociale, dans mon cas je vis le confinement comme un défi : ne pas prendre de poids ! Et croyez-moi, ce n'est pas gagné ! Suivez mon quotidien dans l'assiette :
Journal alimentaire d'un confiné

Le confinement lié à l’épidémie de coronavirus a bouleversé notre quotidien à tous. La mise en place du télétravail, la gestion des enfants pour certains (pas moi, ouf !), la sélection et la préparation de tous les repas… il s’agit de revoir notre mode de vie durant quelques (longues) semaines. Pour ma part, une appréhension majoritaire : vivre le confinement sans prendre (trop) de poids ! Un doux rêve : parvenir à perdre 1 ou 2 kilos ! C’est pourquoi, dans ce Journal alimentaire d’un confiné, j’ai décidé de me livrer sur mon rapport à l’alimentation depuis le Jour 1 du confinement. Recherche de l’équilibre alimentaire, hold up sur le placard à gâteaux, chasse aux poignées d'amour grâce à l’activité physique, gestion des nombreux instants gourmands… je vais tout vous confier ! Et il y a des chances que vous vous sentiez moins seul…

Journal alimentaire d’un confiné, quand la galère est aussi dans l’assiette

Jour 1 :

Plein de bonnes intentions, j’essaye de me préparer une liste de repas sur 7 jours, midi et soir. Premier constat : c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Avant le confinement, je déjeunais au bureau et j’avais tendance à régulièrement dîner en extérieur (le vin faisant parfois office de dîner). Que faire ? Manger des pâtes midi et soir pendant 7 jours ? Ou bien survivre avec des boîtes de conserve ? Je décide que prévoir ces repas relève de l’impossible sans l’inspiration, je gribouille une vague liste de courses et me voilà en route vers le supermarché du quartier.

Seconde déconvenue : je pensais faire le plein de pâtes et de sauce napolitaine, j’ai trouvé des pâtes de lentilles corail (je ne savais même pas que cela existait) et de la sauce béarnaise. Le rêve ! Je me suis donc rabattu sur des conserves, des légumes surgelés, des gourmandises pour m’aider à affronter la solitude… tout ce qui pouvait me permettre de m’alimenter en un temps record. Mon confinement ne sera sans doute pas placé sous le signe de l’équilibre alimentaire.

Jour 2 :

Toujours plein de bonnes intentions, j’ai imaginé mes repas du jour. Comme d’habitude, je commence la journée avec 2 cafés et rien de plus. Ce midi, ce sera saucisse-lentilles (c’était en promo). Et ce soir… pâtes boloooooo (vestiges de l’avant-confinement, j’ai trouvé des farfalle et de la sauce bolognaise dans le placard) !

10h : Je découvre le piège du télétravail : mon placard à gâteaux n’est qu’à 4 mètres de mon bureau. Je le regarde me faire sans cesse les yeux doux, je peux sentir l’odeur des cookies depuis mon fauteuil… Bon, ne petit-déjeunant pas le matin, je peux me permettre une ou deux douceurs pour la collation ? Ouaissssss ! Quatre minutes plus tard, j’ai mangé la moitié du paquet de cookies.

Jour 3 :

Pour ne pas vider un autre paquet de cookies, je décide de commencer la journée avec un petit-déjeuner que je pense équilibré (pain complet-beurre-confiture, du café et une banane). Tout se passe bien, je gère ! Quand vient le moment du déjeuner, me voilà une nouvelle fois perdu. J’avais l’habitude de manger le plat du jour de la boulangerie au pied du bureau sans prêter attention aux quantités. Mais seul face à mon paquet de riz, je n’ai aucune idée de la quantité adaptée. Je fais à vue de nez… Dommage de ne pas vivre en colocation à 8, j’aurais pu nourrir tout le monde !

Jour 4 :

J’ai eu ma mère au téléphone, elle m’a dit de manger des fibres, que c’était bon pour le transit et la satiété. Je veux bien mais c’est quoi au juste ces fibres ? Et je les trouve où ? Et quelles sont les quantités recommandées ? Encore un grand moment de solitude. C’est dans ces moments-là que je me rends compte que je n’ai aucune idée de ce qu’est une alimentation équilibrée.

Jour 5 :

Même mon téléphone se met à m’envoyer des alertes. Je fais en moyenne 4 326 pas en moins que d’habitude. Oui merci, j’avais déjà conscience de ne plus sortir de la maison. En y pensant, je me dépensais pas mal chaque jour : j’allais au travail en métro et je rentrais en vélib. J’allais marcher un quart d’heure pendant la pause déj’, j’allais aussi courir quand la motivation pointait le bout de son nez. Mais aujourd’hui, mes déplacements sont limités : lit-bureau-frigo et frigo-canapé-lit. Faudrait que je pense à faire un peu d’exercice quand même…

Jour 8 :

Je sens que je commence à progresser, j’ai eu l’impression de manger équilibré ces dernières journées. Pour m’aider, j’ai dû imprimer la photo de l’assiette idéale et la coller sur le frigo… Et ça marche ! Les grignotages intempestifs se font de plus en plus rares. Lorsque j’ai un petit creux, je bois un grand verre d’eau et si le creux ne passe pas, un yaourt et un fruit ! Ce n’est pas aussi gourmand que les cookies mais je redécouvre d’autres formes de plaisir ! Pour les quantités aussi je sens que je m’améliore. Bon, entre vous et moi, je mangeais 2 fois la quantité de pâtes recommandée…

Jour 9 :

J’ai une journée de travail titanesque qui m’attend, je n’aurai absolument pas le temps de cuisiner ce midi et je risque de terminer tard ce soir. Pour ne pas perdre trop de temps, je décide pour une fois d’anticiper et de sortir lors du café du matin (pour me sortir du coma) tous les ingrédients qui vont contribuer à ma survie : des pâtes complètes et une ratatouille à la provençale faite maison à midi (par… ma mère mais congelée par moi), des noix et un yaourt pour le goûter, une purée de carottes et du poisson en papillote au dîner. J’ai calculé : je pense passer 20 minutes maximum en cuisine aujourd’hui, dont la majorité pour le dîner. La légende serait donc vraie : il est possible de bien manger en ne passant pas 3 heures aux fourneaux !

Jour 12 :  

Je suis bloqué à la maison pour encore plusieurs semaines apparemment, ça me met un sacré coup au moral. Ma famille, mes amis, les promenades, le grand sec au bar du quartier… tout me manque, même mon banquier ! Face à ce désespoir, j’adopte la théorie du « foutu pour foutu ». Mode pyjama activé pour toute la journée et zéro limite dans l’assiette : pain et pâte à tartiner au petit-déjeuner, pizza 100% industrielle au déjeuner devant la tv, des crêpes au goûter (faut bien finir la pâte à tartiner) et burger maison solo au dîner. Bilan de la journée : 2 dessins-animés, 4 films et 6 000 calories ingurgitées !

Jour 13 :

Après mon craquage d’hier, je culpabilise sérieusement. Moi qui essayais de perdre un peu de poids, j’ai complètement dérapé. Bon, rien ne sert de me lamenter, il faut agir : je dépose le pot de pâte à tartiner devant la porte de la voisine et je cache la balance. Et je décide que ce dimanche sera studieux ! Je vais essayer d’apprendre quelques bases de diététique pour concilier alimentation équilibrée et plaisir des papilles. Cela ne doit pas être si sorcier de bien manger ! 3 heures plus tard, je suis un peu perdu mais j’ai pris plein de notes afin de me reprendre en main. Et, à mon plus grand désespoir, j’ai appris que la pâte à tartiner ne favorisait pas la perte de poids.

Jour 16 :

J’ai en ce moment l’impression de passer ma vie en cuisine, d’y consacrer un temps fou. Bon, je me régale, je ne vais pas le nier mais cuisiner 7 jours sur 7, je crois que ce n’est pas pour moi. Comme toujours dès que j’ai besoin d’un conseil culinaire avisé, j’appelle ma mère. Même si je l’ai visiblement dérangée devant son téléfilm, elle a quand même daigné me dire « fais de grosses portions de lasagnes pour congeler ». Pas bête la guêpe ! Hop, je prépare des lasagnes végétariennes pour 10. Je vais sûrement manger 1,5 part ce soir car je suis un lasagnes lover mais je congèlerai le reste.

Jour 17 :

Bien manger c’est bien, c’est sympa et tout et tout, mais mon petit doigt et mes poignées d’amour me disent que pour perdre du poids, il faut coupler alimentation équilibrée et activité physique. Parce que globalement depuis le début du confinement, je fais bureau-cuisine-canapé la semaine pour me transformer en limace le week-end. Je commence donc par un tutoriel de stretching et j’enchaîne sur une vidéo d’exercices cardio. Après 40 minutes d’effort, je suis certes au bout du rouleau mais ça m’a fait un bien fou. Mieux encore, après la douche, je profite d’un regain d’énergie : grand ménage de printemps, parce qu’apparemment, on se dépense également grâce à nos activités du quotidien.

Jour 20 :

Je peux rappeler ma mère et lui dire que je suis devenu incollable sur les fibres alimentaires. Et surtout, je peux clamer haut et fort qu’aujourd’hui mes apports en fibres sont conformes aux recommandations officielles : 25 à 30 g de fibres par jour ! Bon, j’ai quand même dû m’habituer aux pâtes complètes, j’avais vraiment du mal au départ… En fait, manger plus de fibres ce n’est pas si difficile : des légumineuses, des féculents complets, des légumes, des fruits, un peu de son d’avoine… le tour est joué, je suis en phase avec les fibres !

Jour 21 :

L’idée même de cuisiner me fatigue. J’ai passé une journée horrible, enchaînant péripéties désagréables (mon petit doigt de pied dans l’angle de la bibliothèque) et déconvenues culinaires (trop concentré sur le boulot, j’ai laissé brûler mon déjeuner). Les gens me manquent, les inconnus aussi, je rêve d’une pinte de bière dans un bar bondé, d’une promenade à vélo… Moral à zéro ! Je ne vais pas reproduire mes erreurs passées et me jeter sur du gras, du sucré et du salé (vade retro pâte à tartiner). Éclair de génie : j’ai congelé du surplus de lasagnes il y a quelques jours. 30 minutes au four, un bon verre de vin rouge et une bonne vieille comédie française : de quoi me remonter le moral pour la soirée tout en mangeant équilibré !

Jour 24 :

Après avoir pesé plusieurs jours durant toutes les quantités, je suis devenu l’as des portions. Les quantités de pâtes, riz ou oléagineux n’ont plus aucun secret pour moi. J’ai trouvé plein d’astuces pour les équivalences : une tasse, un verre, une poignée… Et j’ai aussi découvert que ce n’était pas la peine de peser les légumes car ils peuvent être consommés à volonté (bon, je déconseille quand même d’avaler un kilo de chou-fleur). J’ai l’impression que ce confinement a du bon sur mon alimentation !

Jour 25 :

Ça fait plusieurs jours que je respecte à la lettre cet adage bien connu « un esprit sain dans un corps sain » (d’ailleurs, pour votre prochain Trivial Pursuit, sachez qu’il s’agit d’un extrait de la dixième Satire de Juvénal). Ce soir, j’ai besoin d’une pause ! Je vais me faire plaisir avec des pâtes carbo (si je devais ne manger qu’un seul plat jusqu’à la fin de mes jours, je mangerais des pâtes carbo) et je vais me resservir ! Si j’ai encore faim après mes deux assiettes (ou si j’ai de la gourmandise à revendre), je me ferai un petit plaisir sucré pour clôturer en beauté ce repas ! Et je ne culpabiliserai pas ! Surveiller de près le contenu de son assiette est important oui, limiter les écarts et les grignotages également mais il est important de s’accorder un plat vraiment plaisir (et un peu gras) chaque semaine. Par expérience (j’ai passé la moitié de ma vie au régime), surveiller en continu mon alimentation favorisait les gros craquages. Au contraire, m’accorder une soirée de pause hebdomadaire me fait du bien et me suffit !

Jour 26 :

Si j’ai eu beaucoup de courbatures après ma première session de cardio (je pouvais à peine marcher), ça va beaucoup mieux après quelques sessions. Donc je continue, et continuerai même après confinement, mes 3 séances de cardio chaque semaine (promis, juré, craché). Je m’essouffle moins vite, je ne peine presque plus à suivre les exercices et surtout, je me sens vraiment bien après chaque séance ! Et autre point non négligeable : je dors comme un loir après une séance de sport !

Jour 29 :

Respecter l’assiette idéale, ce n’est finalement pas si difficile. J’ai mis quelques repas avant de maîtriser les yeux fermés la répartition et j’avoue avoir dû apprendre à limiter la quantité de pâtes pour augmenter la part des légumes. Et finalement, je m’y suis fait : la satiété arrive assez facilement, je n’ai pas de gros creux deux heures plus tard, je dors mieux car je dîne quand même plus léger… Et mes pantalons sont étonnamment moins serrés. Je me pèserai demain matin.

Jour 30 :

Victoire ! Je suis parvenu à perdre 2,5 kilos en confinement. Oui, oui, vous avez bien lu ! Et surtout, j’ai compris quelles habitudes ne rentraient pas vraiment dans une alimentation équilibrée (RIP ma pâte à tartiner). Ça vous épate ? Bon, j’avoue, je me suis fait accompagner par une diététicienne WeCook WeCare ces 15 derniers jours… ?

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