Insomnie, fringales nocturnes et risque cardiaque : un triangle dangereux

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Peut-être avez-vous récemment fait les frais d'une insomnie ? Avez-vous foncé vers le placard à gâteaux ou le frigo ? Mauvaise idée : ces fringales sucrées nocturnes coupent le sommeil, et le cumul insomnie et sucreries favorise les risques cardiaques. Explications :
Insomnie, fringales nocturnes et risque cardiaque : un triangle dangereux

Le sommeil reste toujours au centre des recommandations hygiéno-diététiques pour limiter le surpoids. Agir sur le sommeil et améliorer sa quantité et sa qualité de sommeil permettrait de limiter le risque de surpoids et de limiter également le risque de pathologies cardiaques, chez les femmes. Cela montre que le domaine de santé est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît, et qu’au-delà de l’alimentation, il faut reconsidérer tout son mode de vie pour être en bonne santé. 

Sommeil et alimentation : des facteurs impliqués dans l’obésité

Qui n’a jamais eu envie de se lever la nuit pour grignoter et se servir d’une sucrerie pour se recoucher directement ensuite ? Bon, on passe le côté santé dentaire et risque de carie. Néanmoins ces fringales sucrées nocturnes coupent le sommeil, et l’alliance sucre et insomnie augmente le risque de maladies cardiaques chez la femme. Ces conclusions sont apportées par une équipe de recherche américaine, qui a constaté que :
- une mauvaise qualité de sommeil est associée à une plus grande consommations d’aliments sucrés chez la femme ;
- Insomnie et sucrerie augmentent le risque d’obésité et de diabète ;
- Un temps d’endormissement plus long augmente également l’apport calorique chez les femmes ;
- les femmes qui ont une mauvaise qualité du sommeil ont de façon générale une alimentation plus « anarchique », avec des repas moins structurés et déséquilibrés. Les aliments sucrés prédominent chez ces femmes. 

Ces résultats sont issus d’une étude américaine, réalisée sur environ 500 femmes âgées de 20 à 76 ans, publiée dans le Journal of the American Heart Association.

Les femmes ont de plus en plus de problèmes d’insomnies

C’est également un constat de cette étude : les femmes s’endorment ET dorment de moins en moins bien. Les raisons avancées à ce type de constat sont les suivantes :
- les femmes ont de plus en plus de stress et d’angoisse/d’inquiétude : de plus en plus, elles assument un plus grand nombre de responsabilités à la fois dans le milieu professionnel et dans le milieu personnel, comme le suggère Brooke Aggarwal, professeur de sciences médicales à la Columbia ;
- les femmes sont également sujettes à des fluctuations hormonales importantes, ce qui peut perturber leur rythme de sommeil
- et elles sont, comme toute la population, plus exposées aux écrans avant endormissement, et de fait comme toute personne, cela nuit à la qualité du sommeil.

Quand l’insomnie nous conduit vers le réfrigérateur

Mais pourquoi donc l’insomnie conduit à une mauvaise alimentation ? Pourquoi donc une mauvaise qualité du sommeil nous pousse à des comportements alimentaires désordonnés ? Toujours selon l’étude présentée plus haut, une mauvaise qualité de sommeil induit une augmentation des apports caloriques car elle dérègle notre comportement alimentaire. Il semblerait en effet que les insomnies augmentent nos sensations de faim et diminuent les sensations de satiété. Alors on comprend très bien que cela devient compliqué de gérer ses apports caloriques si la faim est augmentée et qu’on ne sait plus quand s’arrêter ! Et puis il y a également comme un effet de compensation : je dors mal donc je vais trouver refuge dans l’alimentation pour me permettre de me sentir mieux. Mais s’installe alors un cercle vicieux, car plus on mange, plus on dort mal. Et plus on mange beaucoup la nuit, plus on s’expose à une mauvaise digestion et là encore, plus on dort mal. Et les aliments sucrés consommés durant les fringales nocturnes augmentent non seulement les risques cardiaques, mais également les risque d’obésité, les risques de diabète, etc. 

Que faire pour bien dormir ?

Quelques recommandations existent pour favoriser un meilleur sommeil. Commencez par bien respirer avant chaque coucher, de façon à évacuer le plus possible tout stress. Évitez également les temps d’hyperactivité avant le coucher : évitez les écrans ou tout autre activité stimulante. Evitez les jeux également, quels qu’ils soient, ou bien les sports intenses juste avant le coucher. Favorisez en revanche les activités calmes, comme la lecture.

Enfin, limitez les repas trop copieux le soir, et mangez à un horaire assez éloigné du coucher pour éviter de dormir directement sur la digestion. Limitez l’alcool le soir, et dans la journée : limitez les aliments/boissons stimulantes (café par exemple). Dormez à heures régulières, et favorisez un rythme jour/nuit bien marqué. Vérifiez l’état de votre chambre : température, obscurité suffisante, environnement calme et peu bruyant.

Et surtout en cas d’insomnies : ne regardez pas l’heure. Car cela peut angoisser encore plus de savoir que l’on va manquer de sommeil, et s’installe un cercle vicieux où plus le temps passe dans la nuit, plus on a du mal à s’endormir. 

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Sources :
Journal of the American Heart Association
Lanutrition.fr
Fondation sommeil
Santé Log

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