Et s'il était un jour possible de faire appel à la génétique contre la graisse ?

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La graisse abdominale constitue l'un de nos ennemis. Elle augmente considérablement le risque de développer un diabète de type 2 ou des maladies cardiovasculaires. Face à ce problème croissant, la recherche cherche un moyen de diminuer la graisse abdominal. L'une des voies explorées est la génétique :
La graisse contre la génétique, une voie prometteuse

L'ne des principales cause de la graisse abdominale, et plus largement l'obésité abdominale, est le stockage de graisse blanche ou plus communément appelée « mauvaise graisse ». Cette graisse s’opposant à la graisse brune ou « bonne graisse ». Depuis quelques années déjà, les scientifiques savent que cette graisse blanche peut être transformée en brune naturellement. Il s’agit maintenant de savoir si cette transformation peut être provoquée, la génétique contre la graisse ? Explications.

Graisse blanche ou brune ?

Les tissus adipeux (graisse blanche ou brune) font partie des adipocytes, dont le rôle est d’accumuler l’énergie. Il existe deux sortes adipocytes, les blancs qui stockent la graisse afin de la mettre à disposition de l’organisme, et les bruns qui transforment la graisse en chaleur, ce qu’on appelle la thermogenèse. Les adipocytes régulent aussi l’appétit.

Si les adipocytes stockent les graisses, ce sont les adipokines qui les transforment en graisse brune ou blanche. Et depuis quelques années, les scientifiques, même s’ils savent que les graisses blanches peuvent être transformées en brune naturellement, souhaitent aller plus loin. Ils voudraient influencer directement les adipokines afin qu’elles transforment la graisse en graisse brune.

L'intérêt de la graisse beige

Cette idée n’est pas nouvelle. En effet, un article paru en mars 2018, dans une revue pour spécialistes en diabétologie du Quotidien du Médecin, en parlait déjà. « Tissu de réserve, le tissu adipeux blanc est pourtant capable de se transformer en tissu adipeux brun en donnant des cellules dites beiges. « Pour cela, les cellules du tissu adipeux blanc s'enrichissent en mitochondries avec pour conséquence une augmentation de l'oxydation des lipides et de la protéine découplante UCP1, ce qui a des répercussions favorables sur le poids et la sensibilité à l'insuline, explique le Pr Bruno Vergès, président du conseil scientifique de la Société francophone du diabète (SFD). De nombreuses équipes s'intéressent donc aux mitochondries et aux signaux qui permettraient de transformer les cellules adipeuses blanches en cellules adipeuses beiges, plus favorables. Plusieurs travaux portent également sur les adipokines, qui sont des protéines du tissu adipeux susceptibles de modifier soit dans un sens, soit dans l'autre, la sensibilité à l'insuline. Cette voie permettrait d'aborder le diabète en ciblant le tissu adipeux blanc, dont l'inflammation chronique favorise la résistance à l'insuline. »

La génétique contre la graisse abdominale, les recherches avancent

Une nouvelle recherche va plus loin. Le Dr Martin Klingenspor, professeur de médecine nutritionnelle moléculaire à la Technical University of Munich (TUM) a publié les résultats d’une étude dans Cell Reports. Il a cherché à connaître quels sont les gènes qui « décident » de transformer la graisse blanche en beige. Il est donc allé voir à la racine de la transformation, c’est-à-dire au niveau de la génétique. Cette recherche est parvenue « à fournir un premier aperçu du réseau de mécanismes de régulation des cellules graisseuses beiges. » Et le Dr Klingenspor de conclure que c’est donc un « aperçu unique de l'architecture génétique qui guide les mécanismes moléculaires du développement des cellules adipeuses beiges. Nous devons maintenant valider ces processus moléculaires in vivo afin de pouvoir avancer sur la piste du « tissu adipeux brun » ».

Quel effet secondaire ?

Il reste donc à valider ce processus chez l’homme mais l’autre question serait l’effet secondaire de cette transformation forcée. Les adipocytes blancs sécrètent des hormones et notamment la leptine, souvent qualifiée « d’hormone de la satiété » qui, avec l’hypothalamus, régule l’appétit. Réduire le taux de tissus adipeux blanc dans l’organisme reviendrait ainsi à brouiller le message de satiété que peut envoyer la leptine. Sans message de satiété comment s’arrêter de manger ? Les personnes traitées ainsi devront-elles faire attention à vie aux portions qu’elles mangeront ? Toute action génétique est à suivre de près.

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Sources :
Le Quotidien du médecin
Cell Reports

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