Alors que la prévalence de l'obésité ne cesse d'augmenter - elle a presque triplé depuis 1975 – , il est légitime de savoir, en cas d'obésité quels risques pour la santé encourt toute personne concernée. Ce ne sera guère rassurant, mais il est nécessaire de ne pas banaliser le fléau de ce siècle et ses conséquences.
Obésité et bonne santé ne font pas bon ménage
L’obésité, mais aussi le surpoids, ont tous deux un impact sur la santé. De fait, à mesure que l’indice de masse corporelle (IMC) augmente, s’accroît également le risque de complications, aussi diverses que variées.
Hypertension artérielle
Obésité et hypertension artérielle (HTA) sont très souvent associées et ce n’est pas pour rien : l’HTA est une complication à laquelle 40% des personnes en situation d’obésité doivent faire face. La prise de poids s’accompagne en effet d’une élévation de la pression artérielle car plus le tissu adipeux (masse grasse) est conséquent, plus il libère de substances ayant un impact sur les mécanismes physiopathologiques de la pression artérielle.
Diabète de type 2
Oui, le diabète de type 2 constitue l’une des complications les plus répandues de l’obésité. Une personne obèse a d’ailleurs 3 fois plus de risque qu’une personne non-obèse de développer un diabète de type 2 et 60 à 90% des diabétiques de type 2 sont ou ont été concernés par l’obésité. Obésité et diabète de type 2 sont de fait tous deux associés à la résistance à l’insuline. L’organisme doit produire une quantité plus conséquente d’insuline afin de maintenir un taux constant de sucre dans le sang. Là, le pancréas va intervenir et sécréter davantage d’insuline, c’est ce que l’on nomme l’hyperinsulinémie.
Cancers
Lors de la dernière journée européenne de l’obésité, les résultats d’une étude ont fait grand bruit. En effet, l’obésité multiplie par 2 à 5 fois le risque de cancer digestif, du sein et de l’utérus. Parmi les cancers digestifs, sont concernés celui de l’estomac, de la vésicule biliaire, du foie, de l’œsophage, du côlon et du pancréas. Attention, il s’agit là de corrélations, pas forcément de liens de cause à effet. Ce qu’il est important de retenir : le risque de cancer augmente en même temps que l’IMC. Chaque point d’IMC supplémentaire augmente par exemple le risque de cancer de l’œsophage de 11% et de cancer colorectal de 2%. Ainsi, entre un IMC et 25 et de 30, le risque de développer un cancer de l’œsophage est 55% plus élevé.
Stéatose hépatique
La stéatose hépatique non alcoolique, aussi connue comme la maladie du foie gras, la maladie du soda ou encore la NASH correspond à une accumulation de graisses dans le foie. Or, l’obésité et le diabète de type 2 constituent les deux facteurs les plus fortement associés à la stéatose hépatique. Le risque de développer une stéatose hépatique est multiplié par 4.6 chez une personne dont l’IMC est de 30 par rapport à un IMC dit normal.
Syndrome d’apnée du sommeil
Les pathologies respiratoires sont fréquentes chez les personnes obèses, ce qui est particulièrement le cas pour le syndrome d’apnée du sommeil (SAS). Ce dernier se caractérise par la survenue d’apnées récurrentes, d’au moins 5 à 10 secondes, durant le sommeil. À ce jour, l’Observatoire du Sommeil de la Fédération de pneumologie estime que plus de 30% des personnes en situation d'obésité vivent avec un syndrome d’apnée du sommeil. Si le SAS apparaît bénin par rapport aux risques de cancer, il n’est pas à négliger. L’altération du sommeil augmente les somnolences, le risque d’hypertension et d’événements cardiovasculaires. Mais un sommeil fragilisé ou perturbé a également un impact sur la sécrétion des hormones, moins de leptine (hormone de la satiété) et davantage de ghréline (hormone dite de l’appétit). Dormir moins bien favorise donc une plus grande consommation d’aliments.
Autres
L’obésité est une pathologie à ne pas prendre à la légère tant les risques sont nombreux. Outre ceux précédemment cités, des calculs de la vésicule biliaire sont plus fréquents chez les personnes en situation d’obésité, tout comme l’hypercholestérolémie, l’arthrose, la lombalgie, la perturbation du cycle hormonal… Le risque de décès est 2 à 3 fois plus élevé chez les personnes obèses que chez les personnes de corpulence normale.
De la nécessite d’une prise en charge nutritionnelle en cas d’obésité
Mais attention : nulle fatalité puisque, d’une part, il s’agit de risques plus élevés que dans la population dont la corpulence est normale et, d’autre part, il est possible de diminuer lesdits risques grâce à une modification de son hygiène de vie. Et cela commence par une prise en charge nutritionnelle afin de vous apprendre à (re)découvrir vos sensations alimentaires et à les contrôler mais aussi vous permettre la mise en place de nouvelles habitudes alimentaires.
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À découvrir sur le même sujet :
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Sources :
Association française de chirurgie
Chaire de recherche sur l'obésité
Cancer environnement
Revue médicale suisse
Ampli
Collectif National des Associations d'Obèses
Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil
Revue médicale suisse
Obésité.com
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