Quel impact a l’alimentation sur le microbiote intestinal ?

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On ne parle plus que du microbiote et de son potentiel. Mais savez-vous ce qu'est le microbiote intestinal ? Et quel impact a l'alimentation sur le microbiote intestinal ?
Microbiote intestinal
On commence à le savoir, notre système digestif a trop longtemps été sous-estimé. Cet organe oublié voire mal-aimé est aujourd’hui sous le feu des projecteurs grâce aux découvertes sur le microbiote. D'ailleurs, savez-vous ce qu'est le microbiote intestinal ? Et quel impact a l'alimentation sur ce dernier ?

Microbiote intestinal : de quoi parle-t-on ?

Le microbiote intestinal, ou flore intestinale, correspond à l’ensemble des bactéries qui peuplent notre tube digestif. Il contient pas moins de 100 000 milliards de bactéries (oui, vous avez bien lu !) mais aussi des virus et des champignons. On dénombre jusqu’à 1 000 espèces bactériennes mais les plus densément représentées sont les Firmicutes et les Bacteroidetes, qui sont en majorité présentes dans l’intestin grêle et surtout le côlon. La colonisation de notre tube digestif commence à l’accouchement. En effet, il évolue d’abord dans un liquide amniotique stérile pour ensuite se développer différemment selon le type d’accouchement. En cas de naissance par voie basse, le microbiote intestinal du nouveau-né va refléter le microbiote vaginal de la mère. A contrario, lors d’une naissance par césarienne, la diversité bactérienne sera plus faible et se rapprochera davantage du microbiote cutané. Ce premier appauvrissement du microbiote a des conséquences sur le système immunitaire et sur la probabilité de développer diverses pathologies (infections, allergies, diabète…). Durant les premiers mois du nouveau-né, son microbiote intestinal évolue considérablement selon qu’il est nourri au lait maternel ou industriel, les traitements médicamenteux, l’hygiène de la mère ou encore une hospitalisation. C’est finalement vers l’âge de deux à trois ans que le microbiote est considéré comme stable. D’autres altérations viendront avec les années, en lien avec le capital génétique, l’environnement ou encore… l’alimentation !

Les principaux facteurs qui perturbent le microbiote intestinal

Chacun de nous est quotidiennement confronté aux facteurs en cause dans l’altération du microbiote. On y retrouve par exemple : - Le stress, - Les infections bactériennes ou virales, - La pratique intensive du sport, générant un stress pour l’organisme, - Les médicaments et surtout les antibiotiques, - Les modifications hormonales - La consommation d’alcool, - Les toxines, les polluants et les additifs alimentaires - L’alimentation.

Quel impact a l’alimentation sur le microbiote intestinal ?

Si Balzac était encore là pour connaître le microbiote, il écrirait sûrement « nous sommes ce que nous mangeons ». En effet, l’alimentation a un rôle déterminant dans la composition et la diversité du microbiote. Mauvaise nouvelle, nos habitudes de consommation ont un impact conséquent sur sa diversité :

Les produits gras

Si vous souhaitez prendre soin de votre microbiote, il va falloir diminuer les graisses. En effet, une alimentation trop riche en graisses a une influence directe sur le microbiote intestinal. Une équipe de l’Inserm a étudié les conséquences d’une alimentation riche en lipides sur des souris. Il est essentiel de savoir en amont que les bactéries ne traversent usuellement pas la paroi intestinale, grâce aux peptides antimicrobiens (des protéines naturelles produites par l’épithélium) qui la protègent. Mais, en cas d’alimentation riche en graisses, la production des peptides diminue massivement, notre paroi intestinale perdant alors sa protection. De plus, la famille des Firmicutes augmente considérablement, cette famille de bactéries étant majoritaire chez les personnes en surpoids ou obèses.

Le sel

Vous le savez, l’excès de sel nuit à notre santé. Et les Français consomment presque le double des recommandations quotidiennes de l’Organisation Mondiale de la Santé. Une étude menée sur les souris puis chez l’homme révèle qu’une alimentation trop riche en sel favorise l’hypertension et une augmentation des lymphocytes Th17, en cause dans l’inflammation. En outre, un excès de sel induit une quasi disparition des lactobacilles, bactéries essentielles au bon fonctionnement de l’organisme. Aussi, allez-y doucement sur la charcuterie, les fromages, les produits transformés et même le pain !

Le sucre

Eh oui, tous nos petits plaisirs coupables nuisent à notre microbiote. Et les effets d’un excès de sucre sur l’organisme sont ravageurs. Tout d’abord, une consommation conséquente de sucre augmente la graisse hépatique, nuisant de fait au foie et favorisant la stéatose hépatique (ou maladie de NASH). De plus, trop de sucre induit inéluctablement à une prise de poids et de graisse corporelle. Encore, comme si cela n’était pas suffisant pour vous faire vider la boîte à bonbons, le sucre favorise une dysbiose, ou déséquilibre, de la flore intestinale. Là, vous regrettez très certainement votre pot de glace ingurgité hier soir…

Les édulcorants

On les connaît trop peu mais ils sont omniprésents dans l’alimentation : sodas lights, confitures, céréales de petit-déjeuner… On y échappe difficilement. Et justement, six des édulcorants les plus courants (aspartame, sucralose, saccharine, neotame, advantame et acesulfame K) ont été passés à la loupe. Car si des liens ont été établis entre les édulcorants et le développement de cancers, de diabète de type 2 ou encore de l’altération de l’activité du microbiote, les mécanismes n’ont pas été mis en lumière. Une équipe de recherche a étudié chacun desdits édulcorants en présence de bactéries Escherichia coli, massivement présentes dans l’intestin, ici génétiquement modifiées afin d’émettre un signal lumineux en cas de présence de substances toxiques. Le résultat est sans appel : ces six édulcorants sont toxiques pour le microbiote. En effet, ces bactéries ont produit de la lumière car elles étaient en présence de substances toxiques, les édulcorants de notre quotidien. Il s’agit bel et bien d’une preuve de l’impact négatif sur la composition du microbiote en présence d’édulcorants artificiels.

Comment chouchouter son microbiote intestinal ?

Si notre alimentation peut être nocive pour notre microbiote, rien n’est irréversible et il est également possible de le soulager.

Les probiotiques

Les probiotiques sont des micro-organismes vivants (bactéries ou levures) qui sont naturellement présents dans certains aliments, ou bien ajoutés artificiellement. Si ce nom ne vous dit rien, sachez que vous en consommez sans le savoir. Yaourts, choucroute, cornichons, sauce soja, miso, kéfir, kombucha, aliments fermentés… Il est aisément possible de faire le plein de probiotiques. Mais quels effets sur le microbiote ? Ils permettent de rééquilibrer la flore intestinale et l’équilibre entre bonnes et mauvaises bactéries. Ils renforcent en outre le système immunitaire, raison pour laquelle votre médecin vous a sûrement déjà conseillé de consommer des yaourts lors d’une prise d’antibiotiques. Les probiotiques auraient également un effet antalgique, donc particulièrement utiles pour celles et ceux en proie aux douleurs.

Les prébiotiques

Les prébiotiques sont des nutriments que nous ingérons mais ne digérons pas. Ils arrivent donc intacts dans l’intestin. Ils sont étroitement liés aux probiotiques car ils favorisent leur développement et leur maintien dans l’intestin. Aussi, s’ils ne sont pas directement bénéfiques à notre microbiote, ils servent de nourriture aux probiotiques. Mais où les trouver ? Presque partout : ail, oignon, asperge, chicorée, panais, poireau…

Les fibres

Les fruits, légumes frais ou secs ou encore les céréales vous veulent du bien ! Une équipe de recherche de l’INRA a pu prouver qu’un apport en fibres conséquent permet le développement d’un grand nombre de bactéries intestinales, favorisant de fait l’équilibre et la stabilité de notre microbiote. A contrario, lorsque notre apport en fibres diminue, la diversité bactérienne décroît considérablement. N’hésitez plus : faites le plein de bananes, fruits de la passion, asperges, artichauts, poireaux, lentilles, pois chiches ou encore oléagineuses et fruits secs. [video width="1080" height="1080" mp4="https://www.wecookwecare.com/blog/wp-content/uploads/2018/12/Story-SII-WeCook-We-Care-Carr-1-1.mp4"][/video]
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